Examen indépendant du déversement d'hydrocarbures du M/V Marathassa - Opération d’intervention environnementale
Annexes
Table des matières
Annexes
Annexe A - Cadre de référence de l'examen
ANALYSE ET ÉVALUATION INDÉPENDANTES DE L'INTERVENTION ENVIRONNEMENTALE MENÉE POUR LUTTER CONTRE LE DÉVERSEMENT D'HYDROCARBURES DU MV MARATHASSA DANS LA BAIE ENGLISH (COLOMBIE-BRITANNIQUE)
À : John Butler, commissaire adjoint (Retraité)
DE : Jody Thomas, commissaire, Garde côtière canadienne
CADRE DE RÉFÉRENCE DE L'ANALYSE INDÉPENDANTE DE L'INTERVENTION ENVIRONNEMENTALE MENÉE POUR LUTTER CONTRE LE DÉVERSEMENT DE MAZOUT C DU MV MARATHASSA QUI S'EST PRODUIT LE 8 AVRIL 2015
Vous devez me fournir une analyse et une évaluation indépendantes et impartiales de l'opération d'intervention environnementale menée par la Garde côtière canadienne (GCC) pour lutter contre le déversement d'hydrocarbures du MV Marathassa dans la baie English (Colombie-Britannique), en tenant compte des dispositions du Plan d'urgence pour les déversements en mer de la Garde côtière canadienne (GCC) (chapitres nationaux et régionaux), du Régime de préparation et d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures en milieu marin du Canada, des lois pertinentes et du présent cadre de référence. Une liste plus générale des lois, plans, politiques et directives à prendre en compte figure à l'appendice A. Vous trouverez également à l'appendice A une liste des principales autorités fédérales, des autres ordres de gouvernement et des intervenants non gouvernementaux avec lesquels vous devrez travailler, au minimum, durant votre enquête.
En vous fondant sur des sources d'information officielles du gouvernement, vous devez résumer les faits entourant la conclusion de l'intervention environnementale, du premier appel jusqu'à la fin de l'intervention de la GCC, signifiée par le démantèlement du commandement unifié.
Vous devez me fournir une évaluation de haut niveau des événements qui se sont produits pendant le voyage inaugural du MV Marathassa entre le Japon et Vancouver (C.-B.), en indiquant les événements importants qui peuvent ou non avoir contribué à l'incident de pollution.
Vous devez également analyser :
- tous les protocoles officiels et non officiels, écrits ou autres, qui orientent la séquence des avis entre les autorités et intervenants concernés;
- la séquence des événements et des actions une fois le déversement d'hydrocarbures repéré;
- le respect ou non des plans, des politiques, des procédures, des directives et des pratiques de travail applicables par la GCC et ses partenaires du Poste de commandement d’intervention; vous devez indiquer si l'intervention a respecté les normes de l'industrie et les normes d'intervention internationales;
- l'efficacité des interactions entre les autorités fédérales et la GCC, les autres ordres de gouvernement et les intervenants non gouvernementaux dans l'atteinte des objectifs du Système de commandement des interventions et des fonctions d'intervention environnementale.
En ce qui concerne cette opération d'intervention environnementale, et dans le cadre de votre mandat, vous devez fournir des recommandations, si vous le jugez nécessaire, afin d'améliorer les protocoles, normes, pratiques, mesures, procédures et directives, opérationnels et relatifs aux communications, qui jouent un rôle dans l'intervention environnementale.
De plus, vous devez mener votre analyse en ne tirant aucune conclusion ou en n'émettant aucune recommandation relative à la responsabilité civile ou criminelle de tout individu ou toute organisation. Il demeure entendu que vous ne devez prendre aucune mesure qui pourrait, d’une manière ou d’une autre, nuire, porter atteinte à une enquête judiciaire, enquête criminelle ou procédure pénale réglementaire en lien avec les événements actuels menée par d’autres organismes publics.
Pour vous aider dans votre évaluation et dans l'élaboration de votre rapport, vous serez appuyé par un secrétariat constitué de représentants du gouvernement fédéral, qui vous fourniront une combinaison d'expertise en la matière, d'analyse, de recherche, de rédaction et de soutien administratif.
Vous et les membres de votre équipe devrez signer un document qui « créera un milieu de travail éthique » pour vous permettre de réaliser un examen indépendant et impartial.
Tout le personnel de la GCC est tenu, par les présentes, de vous aider dans votre examen en répondant à vos questions et en vous fournissant toute documentation requise. Votre principale personne-ressource à la GCC est M. Jeffery Hutchinson, Directeur général, Stratégies nationales ( Jeffery.Hutchinson@dfo-mpo.gc.ca), Tél. : 613-993-7728.
Votre équipe et vous devez gérer tous les renseignements relatifs à l'examen conformément à la législation fédérale, notamment la Loi sur l'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels. Vous devrez discuter de toutes les demandes de partage de l'information que vous recevrez avec M. Hutchinson, qui veillera à demander les avis juridiques et d'experts appropriés sur la diffusion de cette information.
Votre rapport final devra me parvenir au plus tard le 19 juillet 2015. Il sera traduit et la ministre le rendra public par la suite au plus tard le 31 juillet 2015.
Lois, plans, politiques et directives à prendre en compte :
- Loi sur les océans
- Loi sur la marine marchande du Canada (2001)
- Loi sur la responsabilité en matière maritime
- Loi sur la gestion des urgences
- Régime canadien de préparation et d'intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin
- Plan d’urgence pour les déversements en mer (Chapitre national)
- Plan d’urgence pour les déversements en mer (Chapitre de la Région du Pacifique)
- Guide de l'utilisateur du système de gestion des interventions, MPO/6249
- Directive sur le système de gestion des interventions, D-3020-2002-02
- Directive sur les agents de surveillance fédéraux, D-3030-2002-01
- Directive sur les commandants sur place, D-3040-2002-01
- Directive sur le recouvrement des coûts d'intervention en cas de pollution marine causée par un navire, D-4010-2001-01
- Directive sur les rapports sur les incidents de pollution marine, D-6010-2001-01
- Manuel de sûreté et sécurité de la Garde côtière canadienne
Principales autorités fédérales, autres ordres de gouvernement et intervenants non gouvernementaux avec qui vous devez travailler, au minimum :
- Garde côtière canadienne
- Transports Canada, y compris le Programme national de surveillance aérienne
- Environnement Canada, y compris le Service canadien de la faune
- Western Canada Marine Response Corporation
- Port Metro Vancouver
- Emergency Management BC
- Ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique
- Nation Tsleil'Waututh
- District de North Vancouver
- Ville de North Vancouver
- District de West Vancouver
- Metro Vancouver (le gouvernement régional ici, anciennement appelé District régional du Grand Vancouver)
- Fédération maritime du Canada
- Chamber of Shipping of British Columbia
- Nation Squamish
- Nation Musqueam
- Organismes locaux de protection de la faune (Oiled Wildlife Society of BC et Focus Wildlife)
- Aquarium de Vancouver
- Administration de pilotage du Pacifique
Annexe B - Chronologie des événements
Heure locale (HNP) |
Événements | Source | Commentaires |
---|---|---|---|
MERCREDI 8 AVRIL 2015 | |||
11 h 00 | Une surveillance aérienne du navire avait auparavant indiqué qu’aucune pollution n’avait été constatée. | Port Metro Vancouver (PMV) | |
DÉVERSEMENT | |||
16 h 45 | Un plaisancier qui se trouve au large de la 3e plage sent quelque chose comme de l’asphalte et remarque une grande nappe sur l’eau (il appelle plus tard le 911 à 17 h 05 pour la signaler). | Commentaires du voilier | |
16 h 48 | La Garde côtière canadienne (GCC) reçoit un appel sur le canal 12 à très haute fréquence (VHF) du navire Hali signalant une tache d'huile dans la baie English. | GCC | |
16 h 54 | Un membre du public appelle la GCC de Sandman, sur la rue Denman, pour signaler la présence d’une nappe. | GCC | |
17 h 00 | Un membre du public appelle le PMV de l’hôtel Sandman, sur la rue Davie, pour signaler la présence d’une nappe. | PMV | |
17 h 04 | La GCC appelle PMV pour l’informer du rapport de pollution. PMV informe la GCC qu’il vient de recevoir un signalement semblable de la part d’un citoyen préoccupé et qu'il charge un de ses bateaux d'aller enquêter. | GCC | |
17 h 05 | Le plaisancier appelle le 911 pour signaler la pollution. L'opérateur du service 911 prend son numéro pour le communiquer à la GCC, par l'entremise du Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (CCCOS). | Commentaires du voilier | |
17 h 07 - 17 h 08 | Le CCCOS communique avec le plaisancier, puis transmet l’information à la GCC. | Commentaires personnels et de la GCC | |
17 h 08 - 17 h 10 | L'officier de service de l'intervention environnementale de la GCC (Prince Rupert) est informé d'une possible nappe de pétrole. | GCC | |
17 h 10 - 17 h 16 | La GCC envoie par courriel un rapport de pollution à : Pêches et Océans Canada (MPO), Environnement Canada (EC), Transports Canada (TC), CCCOS, PMV et Emergency Management BC. | GCC PMV |
|
17 h 10 | PMV déploie un bateau pour aller enquêter. | PMV | |
17 h 12 | Le bateau du PMV appareille du quai de la rue Main. | PMV | |
17 h 14 | La GCC est informée à l’interne de la présence éventuelle d’une nappe de pétrole autour du poste de mouillage 12. | GCC | |
17 h 15 | PMV reçoit un avis interne. | PMV | |
17 h 18 | PMV communique avec l'agent du M/V Marathassa. | PMV | |
17 h 22 | La province de la Colombie-Britannique reçoit l’avis de la GCC concernant le déversement de combustible de soute dans la baie English ainsi qu'une alerte interne. | Province de la Colombie-Britannique | |
17 h 27 | Rapport d'incident mettant en cause des marchandises dangereuses (DGIR) de la province de la C.-B. : DGIR 150065-Ocean. Code 1. Éventuel déversement de combustible de soute sur environ 200 m2. Le directeur du port enquête sur un éventuel déversement d’hydrocarbures à proximité duM/V Marathassa. | Province de la Colombie-Britannique | |
ÉVALUATION | |||
17 h 30 | Le navire du PMV arrive sur les lieux et son capitaine discute avec celui du voilier Hali afin DE déterminer où la concentration d’hydrocarbures a été observée. | PMV | |
17 h 35 | Le capitaine du M/V Marathassa reconnait qu’il y a une substance autour de son navire, mais il nie qu'elle provient de son navire. | PMV | |
17 h 40 | PMV est dans la zone pour placer des tapis absorbants. | PMV | |
17 h 45 | PMV communique avec la tour de contrôle de Nav Canada du port de Vancouver pour qu'elle l'aide à identifier la source. | PMV | |
17 h 50 | PMV estime que la substance est récupérable et ne devrait pas se décomposer avant d'atteindre la plage. | PMV | |
17 h 52 | La tour de contrôle du port de Vancouver de Nav Canada signale qu'un Helijet entrant a repéré un lustre sur l'eau et indiqué que le navire amarré au poste d'amarrage 12 pourrait en être l'origine. | PMV | |
17 h 53 | Un résident de Vancouver Ouest téléphone pour signaler de l'huile sur l'eau. | GCC | |
17 h 56 - 17 h 58 | PMV informe la GCC qu'il semble y avoir un polluant récupérable dans la zone et demande un navire de récupération. | GCC et PMV | Première évaluation de pétrole récupérable |
17 h 58 | La GCC discute à l'interne de la nappe d'hydrocarbures signalée et de la possibilité que PMV confie l'intervention à la Société d’intervention maritime de l’ouest du Canada (WCMRC). | GCC | Incertitude quant aux responsabilités en vertu de la lettre d'accord |
18 h 00 | PMV lance une alerte interne et informe la WCMRC qu'il est possible que la GCC fasse appel à ses services. | PMV | |
18 h 04 | La GCC lance une alerte à l'interne sous la forme d'une copie du rapport de pollution. | GCC | |
18 h 05 | L'agent d'intervention environnementale de la GCC communique avec PMV. La discussion porte sur une grande nappe de polluant huileux d'environ 10 m X 100 m dans la baie English, que le bateau de PMV juge récupérable. PMV demande à la GCC d'entamer l'intervention en cas de déversement. La GCC répond qu'il lui faudra environ 1 heure à 90 minutes pour se rendre sur les lieux. Elle suggère à PMV de prendre contact avec la WCMRC. | PMV et GCC | |
18 h 08 | La GCC envoie un « avertissement » à la WCMRC. La WCMRC répond qu'elle a parlé avec PMV et est prête à intervenir. | GCC et WCMRC | La GCC pense que PMV va déclencher l'intervention de la WCMRC. |
18 h 20 | La GCC distribue le rapport de pollution 2015-0210 (rapport initial) : Le rapport de pollution fait état d'une zone de 200 m2 de polluant, peut-être du mazout C, dont une partie se présente sous la forme de boules de goudron. | GCC | |
18 h 20 | PMV discute à l'interne de la suggestion de la GCC qu'il fasse appel à la WCMRC. | PMV | PMV pense que la GCC va déclencher l'intervention de la WCMRC. |
18 h 25 | La WCMRC reçoit un message de PMV par la ligne d'activation et rappelle PMV pour dire que son représentant local prendra contact avec eux. La WCMRC accuse réception du message de la GCC. | WCMRC, PMV et GCC | |
18 h 30 | La WCMRC et PMV discutent de la grande nappe de pétrole récupérable dans la baie English. La WCMRC fait savoir qu'elle arrivera dans environ 90 minutes. | PMV | |
18 h 35 | La WCMRC décide de mobiliser ses équipes pour un exercice. | WCMRC | |
18 h 30 - 18 h 45 | Le bateau de PMV vérifie à nouveau la zone dans laquelle se trouve un lustre important sur l'eau (postes d'amarrage 15 à 13) afin d'essayer de localiser l'origine de la pollution, mais ne repère pas d'autre grande étendue. Il retourne dans la zone où les tapis absorbants ont été déployés et récupère les tapis huileux. PMV parle avec la WCMRC, qui confirme qu'elle n'a pas été engagée, mais qu'elle se mobilise pour un exercice. | PMV et GCC | Collecte de pétrole visible; confusion entourant l'organisme qui doit engager la WCMRC. |
18 h 52 | PMV discute à l'interne de la possibilité de demander à la WCMRC de lui faire part de ce qu'elle observe. | PMV et WCMRC | |
18 h 58 | PMV discute à l''interne du comportement du lustre, la petite zone touchée, la grande taille du lustre et l'impossibilité de déterminer l'origine et les origines possibles. | PMV | |
19 h 03 | Le bateau de PMV transmet ses observations à la WCMRC; il ressort de cette discussion que PMV suspend l'opération. | WCMRC | La WCMRC a l'impression que PMV suspend l'opération. |
19 h 15 | Le Maître de port de PMV demande au bateau de PMV une mise à jour sur la discussion avec la WCMRC. | PMV | |
19 h 15 | La WCMRC fait le point avec la GCC sur sa discussion avec PMV. | PMV | |
19 h 17 | Un Cessna privé appelle PMV pour lui proposer des photos prises à 18 h 52. | PMV | |
19 h 23 | La WCMRC confirme à la GCC que PMV lui a dit de suspendre l'opération. | GCC | |
19 h 27 | PMV reçoit les photos du Cessna privé. | PMV | |
19 h 30 | Un plaisancier naviguant le long de la poupe du M/V Marathassa observe des activités sur le pont et remarque la présence d'un bateau de PMV dans la zone. | Commentaires du voilier | |
19 h 30 | Après avoir reçu les photos, PMV discute à l'interne de l'importance du déversement d'hydrocarbures. Mesures discutées : Monter à bord du M/V Marathassa pour prélever des échantillons; appeler la GCC et la WCMRC. PMV retourne au quai sur la rue Main pour prendre une trousse d'échantillonnage. | PMV | |
19 h 32 | La GCC est informée à l'interne que l'opération de la WCMRC a été suspendue./td> | GCC | |
19 h 34 | PMV laisse un message à la WCMRC pour l'informer de l'importance du déversement et lui demande de rappeler. PMV appelle ensuite la GCC pour s'assurer que la WCMRC sera chargée d'intervenir. | PMV | |
19 h 35 | PMV discute à l'interne des photos prises par le Cessna qui montrent que le déversement est beaucoup plus important qu'on ne le pensait au début. Le bateau de PMV récupère la trousse d'échantillonnage et se rend dans la baie English pour monter à bord du M/V Marathassa. | PMV | |
19 h 40 | La GCC transmet l'information à l'interne que l'opération de la WCMRC a été suspendue. | GCC | |
19 h 40 | La GCC diffuse le rapport de pollution 2015-0210 (Mise à jour 2) – le déversement a été examiné et jugé non récupérable. | À ce moment-là, la GCC n'a pas l'information la plus récente sur l'ampleur du déversement d'hydrocarbures. | |
19 h 45 | PMV appelle la GCC, mais ne réussit pas à établir de communication téléphonique. | Province de la Colombie-Britannique | Mesure fondée sur l'information transmise par la GCC à 19 h 40 |
19 h 50 | Le bateau de PMV quitte le quai de la rue Main avec des trousses d'échantillonnage. | PMV | |
19 h 51 - 19 h 52 | PMV communique avec la GCC et obtient un autre numéro de téléphone. | GCC et PMV | Le déversement est qualifié d'« important ». |
19 h 55 | PMV utilise le numéro de téléphone de rechange pour appeler la GCC et l'informer de l'importance du déversement d’hydrocarbures constatée à partir des photos et lui dire qu'elle doit prendre des mesures. Les photos sont alors envoyées à la GCC. | PMV | |
19 h 57 | La GCC engage la WCMRC en se fondant sur les rapports ultérieurs de pétrole à la surface de l'eau. | GCC | |
19 h 58 | PMV communique avec la WCMRC pour signaler la présence de grandes quantités de pétrole à la surface de l'eau. La WCMRC se remobilise. | WCMRC | |
20 h 01 | La WCMRC confirme à la GCC qu'elle est en train de se mobiliser. | GCC | |
20 h 11 | PMV communique avec TC. | PMV | |
20 h 26 | La GCC met à jour le rapport de pollution pour indiquer que la WCMRC a été engagée et va effectuer l'intervention. | GCC | |
20 h 35 | Le M/V Marathassa communique par radio avec le bateau de PMV pour organiser la montée à bord. | GCC | |
20 h 38 | La GCC de Vancouver est chargée de prendre le commandement de l'intervention en tant qu'organisme responsable. | GCC | La GCC de Vancouver prend le commandement en tant qu'organisme responsable. |
20 h 40 | La GCC communique avec la WCMRC pour échanger de l'information et coordonner les activités. | GCC | |
20 h 45 | L'équipage du premier bateau de la WCMRC est à bord, le bateau fait route vers les lieux. | WCMRC | |
20 h 51 | La GCC communique avec le Centre national des urgences environnementales (CNUE) d'Environnement Canada (EC) pour demander la modélisation de la trajectoire et les vulnérabilités environnementales. | GCCC | |
20 h 55 | L'équipage du bateau de PMV monte à bord du M/V Marathassa pour mener une enquête. | PMV | |
21 h 00 | La GCC alerte TC. | TC | |
21 h 04 | La GCC diffuse le rapport de pollution 2015-0210 (mise à jour n° 3) – PMV a réévalué le déversement à partir des photos aériennes et le déversement est beaucoup plus important qu'on ne l'avait prédit au départ. La WCMRC a été engagée. | GCC | |
21 h 05 | La GCC envoie le premier message de la procédure nationale d'avis d'incident (PNAI) pour diffusion nationale. | GCC | |
21 h 25 | Les équipes de la WCMRC arrivent sur place et entament les opérations de récupération de pétrole et d'écrémage; l'origine du déversement n'est toujours pas connue. | WCMRC | L'organisme d'intervention commence la récupération du pétrole. |
21 h 30 | La GCC arrive à PMV. | GCC | |
21 h 31 | La province de la C.-B. reçoit le rapport de pollution de la GCC qui indique que le déversement est plus important qu'on ne le pensait au début et que la WCMRC a été engagée. | Province de la Colombie-Britannique | |
21 h 31 | Rapport DGIR 150065-mise à jour n° 2. Code 1. Réévaluation par le port : le déversement est plus important qu'on ne le pensait au début. La WCMRC a été envoyée sur place. | Province de la Colombie-Britannique | |
21 h 54 | La GCC communique avec le service des situations non urgentes de la police de Vancouver (VPD) pour demander si on leur a signalé du pétrole sur les plages ou une odeur de pétrole. Aucun signalement. | GCC | |
22 h 09 | La GCC diffuse le rapport n° 1 de la PNAI. Signale un déversement important fortement médiatisé. | GCC | |
22 h 10 | La GCC arrive au poste d'amarrage 12 avec un bateau de PMV. | GCC | |
22 h 15 | Le deuxième bateau de la WCMRC commence l'écrémage. | WCMRC | |
22 h 15 | La province de la C.-B. informe la GCC qu'elle enverra des gens sur place au matin. | GCC | |
22 h 30 | Le CCCOS alerte les Communications du MPO. La GCC arrive au poste d'amarrage 12 à bord d'un bateau de PMV pour commencer l'inspection des lieux et du navire suspect. | MPO GCC |
|
22 h 38 | La province de la Colombie-Britannique est alertée à l'interne : Avis – Code 1. Diffusé en tant qu'avertissement. | Province de la Colombie-Britannique | |
23 h 13 | La GCC de Vancouver envoie à l'Administration centrale de la GCC une carte et des photos du déversement. | GCC | |
23 h 16 | Le navire de la GCC FRC Moorhen est dépêché depuis Sea Island. | CCCOS | |
23 h 30 | Le bateau MJ Green de la WCMRC est sur les lieux. Doté d'une caméra infrarouge frontale, il est mieux équipé pour mener des opérations de nuit. | WCMRC | |
23 h 30 | Les équipages de la GCC et de PMV montent à bord du M/V Marathassapour inspecter les soutes et les cales. | GCC | |
23 h 54 | Le navire FRC Moorhen de la GCC arrive sur les lieux. | CCCOS | |
JEUDI 9 AVRIL 2015 | |||
0 h 45 | La GCC remet au capitaine du M/V Marathassa un avis lui demandant ses intentions et les mesures qu'il compte prendre à la suite de la fuite de pétrole provenant de son navire. Il a jusqu'à 5 h 00 pour répondre. | GCC | |
1 h 13 | La GCC demande un AVNAV pour prévenir les navires de réduire leur vitesse dans la baie English afin de minimiser la propagation de la pollution. | GCC | |
1 h 15 | La GCC reçoit une mise à jour de la WCMRC au sujet du volume de mazout écrémé (800 litres environ). | GCC | |
1 h 19 | La GCC reçoit la modélisation de la trajectoire d'EC. | GCC | |
2 h 57 | La province de la C.-B. reçoit une mise à jour de la GCC, qui lui demande de communiquer avec elle. | Province de la Colombie-Britannique | |
2 h 57 | DGIR 150065-mise à jour n° 3. Code 1. La Garde côtière canadienne demande à parler à la province de la C.-B. au sujet de l'incident. | Province de la Colombie-Britannique | |
3 h 07 | Un fonctionnaire de la province de la C.-B. à Prince George parle à la GCC. | GCC | |
3 h 22 | La GCC diffuse le rapport de pollution 2015-0210 (mise à jour n° 5) – Les équipes de la WCMRC poursuivent les opérations d'écrémage, la GCC est sur place, survol par TC prévu au lever du jour. Pas d'origine connue, poursuite de l'enquête. Les observations de pétrole ont été limitées à des nappes éparses et à des boules de goudron. | GCC | |
3 h 25 | La GCC et la WCMRC déterminent qu'il faut placer une barrière flottante autour du navire après des indications de pétrole fraîchement rejeté duM/V Marathassa. On estime avoir déjà récupéré environ 1 m3 de pétrole lourd. | WCMRC | |
4 h 36 | La WCMRC commence à déployer une barrière flottante autour du M/V Marathassa. | WCMRC | |
~Note de bas de page 265 h 00 | Un représentant du M/V Marathassa communique avec la GCC et nie que le navire soit à l'origine de la pollution. | GCC | |
5 h 17 | DGIR 150065-mise à jour n° 4. Code 1. La GCC est sur place, survol par Transports Canada prévu. La WCMRC effectue les opérations d'écrémage. Pas d'origine déterminée. | Province de la Colombie-Britannique | |
5 h 25 | Installation terminée de la barrière flottante autour du navire. | WCMRC | La source de pétrole est contenue environ 12,5 heures après le premier rapport. |
6 h 00 | La WCRMC appelle la Ville de Vancouver pour l'informer qu'elle a été engagée pour lutter contre un déversement qui semble désormais important. | WCRMC | Pratique courante de la WCMRC |
6 h 27 | La GCC demande des locaux à PMV pour coordonner l'intervention; le Centre des opérations d’urgence (COU) de PMV est activé. La Ville de Vancouver demande une mise à jour à PMV. | PMV | |
6 h 30 | La Ville de Vancouver informe Vancouver Coastal Health (VCH) du déversement dans la baie English. | Vancouver Coastal Health | |
7 h 00 | La GCC, en tant qu'organisme responsable, établit le commandement unifié à PMV. Des nappes de pétrole sont présentes dans toute la baie English et le lustre de pollution atteint les plages de Vancouver et de Vancouver Ouest. | GCC | Commandement unifié établi sous la direction de la GCC |
7 h 00 | La WCMRC communique avec le North Shore Emergency Management Office (NSEMO). | Ville de West Vancouver, Ville de North Vancouver, District de Vancouver Nord | |
7 h 30 | Les représentants de la province de la C.-B. arrivent à PMV; un représentant de la Ville de Vancouver était déjà sur les lieux. | Province de la Colombie-Britannique | |
7 h 45 | PMV demande à la province de la C.-B. pourquoi la Ville de Vancouver n'a pas été informée par le biais des rapports de pollution. On lui répond qu'il s'agit d'une question fédérale. | PMV | |
8 h 21 | La Ville de Vancouver demande à la province de la C.-B. le numéro de tâche à activer pour l'intervention. La province de la Colombie-Britannique lui attribue la TÂCHE n° 160240 | Province de la Colombie-Britannique | |
8 h 30 | L'Aquarium de Vancouver est alerté du déversement par les médias. Il met en place son équipe d'évaluation afin d'évaluer les risques pour l'Aquarium. | Aquarium de Vancouver | |
9 h 00 | La province de la C.-B informe la Première Nation Tsleil’Waututh. | Wautuh | |
10 h 11 | La province de la C.-B. confirme que les Premières Nations, VCH, la Oiled Wildlife Society et l'Aquarium de Vancouver ont été prévenus. | Province de la Colombie-Britannique | |
10 h 15 | Un hélicoptère de la GCC survole la baie English avec des représentants des organismes d'IE, de la province de la C.-B. et de la WCMRC. | WCMRC | |
11 h 00 | Première séance d'information pour les médias organisée par la GCC | Communications du MPO | Première séance d'information officielle pour les médias |
11 h 48 | Le NGCC Siyay est chargé d'appuyer les communications des opérations d'intervention dans la baie English. | CCCOS | |
12 h 20 | Après avoir survolé la zone, le Programme national de surveillance aérienne (PNSA) estime que 2 800 litres de pétrole se trouvent à la surface de l'eau. Après avoir survolé la zone, la GCC estime que la principale nappe contient environ 2 000 litres de pétrole. Aucune observation d'impact sur le littoral ou d'animaux sauvages en détresse. | WCMRC | |
12 h 48 | Mise à jour n° 1 de la PNAI de la GCC : La WCMRC est chargée de l'intervention; 3 bateaux de la WCMRC récupèrent le pétrole à l'aide d'équipement d'écrémage. L'origine du déversement est toujours inconnue, mais une barrière flottante a été placée autour du navire suspect. TC est à bord du navire suspect aujourd'hui. Un hélicoptère de la GCC, avec un spécialiste de l'IE à son bord, est chargé du survol; HPA sur place 1015HAP. L'appareil TC 951 (aéronef du PNSA) a été engagé et sera sur place à 10 h 45. | GCC | |
14 h 00 | Un hélicoptère de la GCC amène du personnel de la GCC de Victoria à Vancouver pour prendre part au commandement unifié. | GCC | |
14 h 40 | Le navire d'intervention environnementale III 735 de la GCC quitte Steveston pour se rendre à la baie English. | CCCOS | |
15 h 00 | Séance d'information des médias avec la GCC | Communications du MPO | |
15 h 02 | Le NSEMO demande à la province de la C.-B. le numéro de tâche à activer pour l'intervention. | Province de la Colombie-Britannique | |
15 h 27 | DGIR - mise à jour n° 6. L'incident passe au Code 2 compte tenu de l'intense couverture médiatique et des demandes de ressources qui dépassent les capacités du gouvernement local. | Province de la Colombie-Britannique | La province passe au Code 2. |
18 h 06 | Après avoir survolé la zone, le PNSA estime que 667,7 litres de pétrole sur l’eau se trouvent dans la baie English, essentiellement un lustre gris avec quelques nappes de pétrole brunâtre/noir. | TC | |
19 h 00 | Aucun animal mazouté n'a été observé sur les sites de récupération. Les agents de TC ont mené une inspection à bord et n'ont pas encore pu confirmer l'origine. La WCMRC et le ministère de l'Environnement procèdent à des évaluations du rivage, du pétrole est signalé à différents endroits. | ||
19 h 52 | Le personnel de l’Administration centrale de la GCC arrive à Vancouver avec le commissaire. | GCC | |
20 h 00 | Séance d'information des médias avec la GCC | Communications du MPO | |
21 h 30 | TC informe (officieusement) que le M/V Marathassa est l'origine probable de la pollution. | ||
22 h 48 | La GCC diffuse la mise à jour n° 2 de la PNAI, qui porte sur les activités menées sur l'eau. | GCC | |
Indéterminé | Le personnel de l’Aquarium et de Parks Board informent la Stanley Park Ecological Society (SPES) du déversement. Arrivée à Second Beach pour déterminer la présence de pétrole. | SPES | |
VENDREDI 10 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | Plan d'action d'intervention (PAI) du commandement des interventions pour la journée :
|
Registres du PCI | |
8 h 30 | Séance d'information des médias avec la GCC et TC. | Communications du MPO | |
9 h 12 | Après avoir survolé la zone, le PNSA estime que 40 litres de pétrole se trouvent dans la baie English. | PNSA | |
10 h 30 | On invite les Communications du MPO à se joindre au commandement unifié. | Communications du MPO | |
12 h 00 (env.) |
VCH est invité à se joindre à l'unité environnementale après une séance d'information des médias avec la GCC. | VCH | |
14 h 00 | Séance d'information des médias avec le ministre Moore et la GCC | Communications du MPO | |
14 h 10 | Après avoir survolé la zone, le PNSA estime que 5,9 litres de pétrole sur l’eau, non récupérables, se trouvent dans la zone. | TC | |
20 h 00 | Une note dans le rapport du PCI indique qu'un représentant du propriétaire du navire a reconnu qu'ils sont la partie responsable (PR). | Registres du PCI | |
20 h 00 | TC engage des plongeurs pour inspecter la coque du M/V Marathassa – aucun rapport concluant n'est déterminé à ce point. | TC | |
21 h 10 | Mise à jour n° 3 de la PNAI de la GCC : Donne des détails sur les activités menées sur l'eau, sur les rives et au PCI. | GCC | |
SAMEDI 11 AVRIL 2015 | |||
0 h 55 | TC émet une ordonnance de détention à l'égard du M/V Marathassa. | TC | |
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
||
7 h 00 | Le navire d'intervention environnementale II de la GCC est chargé d'aller appuyer le nettoyage des rives à Siwash Rock (Stanley Park). Le navire d'intervention environnementale III est dépêché à Vanier Park (rive sud de la baie English) pour appuyer le nettoyage des rives. | GCC | |
10 h 00 | Séance d'information des médias avec la GCC et les autres partenaires fédéraux | Communications du MPO | |
10 h 36 | Après avoir survolé la zone, le PNSA remarque un léger lustre de pétrole autour de la poupe du M/V Marathassa, estimé à 0,3 litre. | TC | |
Le MPO assume les fonctions d'agent d'information au commandement unifié. | Communications du MPO | ||
14 h 28 | Mise à jour 4 de la PNAI de la GCC : PCI ouvert, nettoyage des rives, décontamination des navires et de leurs lignes de flottaison, surveillance du sauvetage et de la réhabilitation des animaux sauvages | GCC | |
14 h 30 | Séance d'information des médias avec la GCC et la province de la C.-B. | Communications du MPO | |
DIMANCHE 12 AVRIL 2015 | |||
0 h 55 | TC émet une ordonnance d'immobilisation à l'égard du M/V Marathassa. | TC | |
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
Objectif de la journée :
|
Registres du PCI | |
7 h 00 | Le navire d'intervention environnementale II de la GCC est chargé d'aller appuyer le nettoyage des rives à Siwash Rock (Stanley Park). Le navire d'intervention environnementale III est dépêché à Vanier Park (rive sud de la baie English) pour appuyer le nettoyage des rives. | ||
10 h 00 | Séance d'information des médias avec la GCC. | Communications du MPO | |
10 h 36 | Après avoir survolé la zone, le PNSA remarque un léger lustre de pétrole autour de la poupe du M/V Marathassa, estimé à 0,3 litre. | TC | |
Après-midi | Le MPO se rend au commandement unifié. | MPO | |
LUNDI 13 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI | |
10 h 00 | Séance d'information des médias avec la GCC. | Communications du MPO | |
18 h 04 | Mise à jour 5 de la PNAI de la GCC : Mise à jour sur les activités du PCI | GCC | |
Indéterminé | L'Aquarium de Vancouver est invité à se joindre à l'unité environnementale. | Aquarium de Vancouver | |
Indéterminé | La Fédération internationale des armateurs pétroliers contre la pollution (FIAPP) arrive à Vancouver. | FIAPP | |
MARDI 14 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI | |
10 h 00 | Groupe d'experts techniques, dirigé par la GCC | Communications du MPO | Dernière séance d'information officielle pour les médias |
18 h 26 | Mise à jour 6 de la PNAI de la GCC : Mise à jour sur les activités du PCI | GCC | |
MERCREDI 15 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
||
17 h 53 | Mise à jour n° 7 de la PNAI de la GCC : Mise à jour sur les activités du PCI | GCC | |
JEUDI 16 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI | |
16 h 01 | Mise à jour n° 8 de la PNAI de la GCC : Mise à jour sur les activités du PCI | GCC | |
VENDREDI 17 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI | |
18 h 01 | Mise à jour n° 8 de la PNAI de la GCC : Mise à jour sur les activités du PCI | GCC | |
SAMEDI 18 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI | |
18 h 01 | Mise à jour n° 9 de la PNAI de la GCC : Mise à jour sur les activités du PCI | GCC | |
DIMANCE 19 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
||
18 h 02 | Mise à jour n° 10 de la PNAI de la GCC : Le PCI s'est regroupé et s'est installé dans les bureaux du MPO au 401, rue Burrard. Alors que l'incident du M/V Marathassa touche à sa fin, le bureau de gestion du projet de la baie English est mobilisé; son mandat est en cours de rédaction. | GCC | |
20 h 00 | Le Centre national des urgences environnementales (CNUE) arrive à Vancouver. | Environnement Canada | |
LUNDI 20 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
||
MARDI 21 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI | |
MERCREDI 22 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
||
JEUDI 23 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI | |
VENDREDI 24 AVRIL 2015 | |||
6 h 00 | PAI du commandement des interventions :
|
Registres du PCI |
ANNEXE C – Régime canadien de préparation et d'intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin
Le Régime de préparation et d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures en milieu marin adopté par le Canada définit le cadre et les exigences relatifs à la préparation et à l'intervention en cas de déversements d'hydrocarbures provenant de navires dans les eaux canadiennes au sud du 60e parallèle.
Il a été mis en place en 1995 en réponse aux recommandations du Comité d'examen public des systèmes de sécurité des navires-citernes et de la capacité d'intervention en cas de déversements en milieu marin (le Comité Brander-Smith) et aux préoccupations croissantes à la suite de plusieurs marées noires fortement médiatisées (Exxon Valdez, Rio Orinoco et Nestucca).
Le Régime place sur le pollueur, ou la « partie responsable », le fardeau d'assumer la pleine responsabilité des coûts des dommages causés par un déversement d'hydrocarbures; c'est ce que l'on appelle le « principe du pollueur-payeur ». À cette fin, le pollueur peut prendre des mesures directement pour prévenir, réduire ou éliminer la source de la pollution ou encore faire appel aux services d'un tiers.
Ce principe du pollueur-payeur est appuyé par l'industrie et le gouvernement fédéral. L'industrie se charge de fournir la capacité d'intervention du Canada et le gouvernement fédéral, d'offrir le cadre législatif et réglementaire, ainsi que de s'assurer que les opérations des interventions sont menées correctement pour minimiser les dommages causés au milieu marin.
ORGANISMES D’INTERVENTION
L'industrie est investie de la responsabilité d'intervenir en cas de déversement d'hydrocarbures dans les eaux canadiennes. Elle constitue la capacité première d'intervention du pays. Pour pouvoir naviguer au Canada, les navires réglementaires d'une certaine taille (les pétroliers de 150 tonnes brutes et tous les navires de 400 tonnes brutes naviguant dans les eaux canadiennes) doivent conclure une entente avec un organisme d'intervention agréé par Transports Canada (TC), assumant le rôle opérationnel de l'industrie pour maintenir la capacité d'intervention du Canada. Les navires de la taille réglementaire susmentionnée doivent également avoir des Plans d’urgence en cas de pollution par les hydrocarbures à bord du bâtiment, conformément à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL).
Les organismes d'intervention sont financés par les transporteurs maritimes et les compagnies pétrolières et doivent satisfaire à une norme de planification uniforme pour maintenir la capacité concrète d'intervenir en cas de déversement de 10 000 tonnes dans les normes de temps et l'environnement opérationnel prescritsNote de bas de page 27. Ils doivent soumettre un plan d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures tous les trois ans à Transports Canada pour prouver leur capacité de préparation. Ce plan doit inclure un programme d'exercices et de formation, et prévoir une certaine quantité d'entreposage temporaire, le nettoyage de 500 m de rives par jour et la récupération complète sur l'eau dans les 10 jours suivant le déploiement. L'agrément des organismes d'intervention est renouvelé tous les trois ans.
Quatre organismes d'intervention opèrent au sud du 60e parallèle : la Western Canada Marine Response Corporation (WCMRC), la Société d'intervention Maritime, Est du Canada Ltée, la Point Tupper Marine Services Limited et l’Atlantic Emergency Response Team.
Western Canada Marine Response Corporation
La zone de responsabilité géographique de la WCMRC s'étend tout le long de la Colombie-Britannique (C.-B.) et jusqu'à la limite de la zone d'exclusivité économique. La WCMRC a huit plans de secteur, de référence et de ressources, qui décrivent les vulnérabilités de chaque secteur, les emplacements des postes de commandement d'intervention, les aires de manœuvre, les emplacements de lancement des bateaux, les héliports, les stratégies de protection/traitement, les ressources en équipement et les services de soutien logistique. Ces plans sont transmis à Transports Canada tous les trois ans aux fins d'agrément et ne sont pas rendus publics.
RÔLES ET RESPONSABILITÉS DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL
Le Régime dépend de la collaboration interministérielle entre Transports Canada (TC), la Garde côtière canadienne (GCC) et Environnement Canada (EC) pour assurer trois fonctions essentielles :
- TC établit le cadre législatif et réglementaire et assure la supervision du Régime (p. ex., inspections et mise en application, agrément des organismes d'intervention, veiller à ce que le niveau de préparation adéquat soit disponible pour intervenir en cas de pollution marine par des hydrocarbures au Canada);
- La GCC supervise les interventions effectuées par l'industrie lors des déversements provenant de navires et se charge des interventions si le pollueur est inconnu, n'est pas en mesure d'intervenir ou n'est pas disposé à le faire;
- EC fournit et coordonne les avis et les renseignements scientifiques, environnementaux, et fauniques, avec le soutien de Pêches et Océans Canada et d'autres experts.
En cas de pollution par des hydrocarbures, EC doit, à la demande de la GCC, mettre en place une table ronde scientifique composée d'experts des organismes fédéraux, provinciaux et municipaux responsables de la protection de l'environnement, ainsi que d'experts de l'industrie et d'associations non gouvernementales, pour coordonner et fournir des avis et renseignements scientifiques et techniques.
Ce partenariat bénéficie aussi du soutien d'un système multidimensionnel d'autres paliers de gouvernement, dont les Premières Nations et les intervenants qui jouent également un rôle dans la préparation et l'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures dans leurs collectivités locales.
CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE
Trois instruments juridiques constituent le fondement de ce Régime fédéral :
- La Partie 8 de la Loi sur la marine marchande du Canada de 2001, qui décrit les rôles et responsabilités des ministres des Transports et des Pêches et des Océans en matière de prévention de la pollution et d'intervention;
- Le Règlement sur les organismes d'intervention et les installations de manutention d'hydrocarbures, qui décrit les procédures, l'équipement et les ressources que les organismes d'intervention et les installations de manutention d'hydrocarbures doivent utiliser en cas de pollution par les hydrocarbures;
- Le Règlement sur les ententes en matière d’intervention environnementale, qui précise quels navires et quelles installations de manutention d'hydrocarbures doivent passer une entente avec un organisme d'intervention pour les interventions en cas de pollution.
Ces instruments juridiques nationaux sont appuyés par les normes et conventions internationales établies par l'Organisation maritime internationale. Deux accords internationaux permettent à TC de remplir ses rôles de prévention des incidents de pollution marine et de préparation à ceux-ci :
La Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL), qui est appliquée à l'échelle nationale en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada de 2001 et est appuyée par le Règlement sur la pollution par les bâtiments et sur les produits chimiques, qui définit d'autres normes;
La Convention internationale sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures, qui permet au Canada de prêter assistance en cas de catastrophe majeure se produisant dans d'autres États parties à la Convention.
PROGRAMME D’INTERVENTION ENVIRONNEMENTALE DE LA GARDE CÔTIÈRE CANADIENNE
La GCC est l'organe opérationnel du gouvernement du Canada et l'organisme fédéral responsable qui doit intervenir en cas de déversement provenant d'un navire ou d'une source inconnue dans les eaux canadiennes. Pour accomplir ce mandat, la GCC dispose de niveaux de service, de pouvoirs législatifs et administratifs, de plans d'urgence en cas de déversement d'hydrocarbures, d'actifs d'intervention ainsi que d'accords nationaux et internationaux d'assistance mutuelle.
Niveaux de service
L'objectif du programme d'intervention environnementale (IE) de la GCC est de « réduire au minimum les répercussions des incidents de pollution marine survenant dans les eaux canadiennes sur l’environnement, l’économie et la sécurité publique. » Note de bas de page 28 Dans le cadre de ce mandat, la GCC doit fournir une capacité de préparation pour intervenir lors des incidents de pollution marine provenant de navires et traiter les cas de pollution marine qui lui sont signalés.
Pour fournir une capacité de préparation appropriée, la GCC maintient un Plan national d’urgence en cas de déversements dans le milieu marin et des chapitres régionaux pour ses trois régions, dispose de personnel compétent et qualifié en intervention environnementale et s'assure qu'un agent de service est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Pour bien traiter tous les signalements de pollution marine, la GCC procède à une évaluation de tous les cas rapportés afin de déterminer les mesures à prendre, y compris, le cas échéant, l'utilisation de son équipement de lutte contre la pollution. S'il faut utiliser des ressources et de l'équipement de la GCC, ils sont mobilisés dans les six heures suivant la fin de l'évaluation; le temps nécessaire pour qu'ils arrivent sur les lieux de l'incident varie Note de bas de page 29.
En cas de déversement d'hydrocarbures, la GCC informe le pollueur de ses responsabilités et surveille les efforts de nettoyage déployés (le responsable de la pollution peut faire appel à ses propres ressources, à celles d'un organisme d'intervention ou à celles d'un tiers). Elle assume les fonctions d'agent de surveillance fédéral une fois qu'elle a approuvé les intentions et les plans du pollueur. Dans les cas où le pollueur est inconnu, où il n'est pas en mesure d’intervenir ou n'est pas disposé à le faire, la GCC assume la gestion du nettoyage en tant que commandant sur place.
Pouvoirs législatifs et administratifs
Le mandat de la GCC en ce qui concerne les volets « préparation » et « intervention » de son programme d'IE dans le sud du Canada est tiré des instruments suivants :
- La Loi sur les océans, qui transfère du ministre des Pêches et des Océans à la GCC les responsabilités d'intervention en cas de pollution marine;
- La partie 8, article 180 de la Loi sur la marine marchande du Canada de 2001, qui accorde des pouvoirs importants à la Garde côtière canadienne pour lui permettre de prendre des mesures ou d'exiger que d'autres intervenants le fassent pour prévenir un déversement de pétrole ou y remédier.
La GCC a également le pouvoir, par l'intermédiaire du ministre des Pêches et des Océans, d'attribuer immédiatement des contrats d'urgence d'une valeur maximale de 10 millions de dollars pour assurer une intervention appropriée en cas de déversements de pétrole en cas d’urgence.
État de préparation
La GCC maintient le Plan national d’urgence en cas de déversements en milieu marin, qui établit le cadre, la méthode et les lignes directrices opérationnelles qu'elle utilisera pour intervenir en cas d'incident de pollution marine à l'échelle régionale, nationale et internationale. Elle a également des plans d'intervention régionaux, locaux et de secteur, y compris pour la C.-B.
Formation et exercices
La GCC a des employés formés en intervention environnementale, postés dans l'ensemble du Canada, pour surveiller, donner des avis et prendre des mesures afin de traiter les incidents de pollution et de protéger le milieu marin. Le Collège de la GCC gère et offre une série de cours de formation spécialisée sur la gestion des déversements à l'intention des employés de la GCC.
Le programme d'intervention environnementale de la GCC est responsable de préparer et de réaliser des entraînements et des exercices pour pratiquer, valider et renforcer les plans, les systèmes et les stratégies énoncés dans le plan d'urgence national.
Actifs d'intervention
Dans la région de l'Ouest, la GCC a dix caches d'équipement sans personnel et trois installations avec personnel. Il est également possible de faire venir des actifs d'intervention d'autres régions au besoin.
Ententes d'assistance mutuelle nationales et internationales
La GCC et la Garde côtière des États-Unis disposent d'un Plan d'urgence bilatéral en cas de pollution des eaux, qui fait régulièrement l'objet d'exercices, afin de promouvoir un système coordonné de préparation et d'intervention en cas d'incidents de pollution marine dans des eaux adjacentes. La GCC a aussi conclu des ententes administratives avec la France et le Danemark prévoyant une assistance mutuelle dans le cas d'un déversement excédant la capacité d'intervention de l'un ou l'autre des pays.
De plus, le Canada, en tant qu'État arctique, a signé l'Accord de coopération sur la préparation et l'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures dans l'Arctique. Cet accord vise à renforcer la coopération, la coordination et l'assistance mutuelle en matière de préparation et d'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures dans l'Arctique.
Le Canada a aussi signé la Convention internationale sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures(OPRC), qui permet à la GCC de demander l'aide d'autres pays membres de cette Convention. Les signataires de l'OPRC conviennent que, en fonction de leur capacité et de la disponibilité des ressources pertinentes, ils coopéreront et fourniront les services consultatifs, le soutien technique et l'équipement nécessaires à l'intervention en cas d'incident de pollution par des hydrocarbures.
RÉSEAU D'APPUI À LA PRÉPARATION ET À L'INTERVENTION EN CAS DE DÉVERSEMENT D'HYDROCARBURES DANS LE PORT DE VANCOUVER
Le système complet et multidimensionnel de sécurité maritime du Canada dépend d'un réseau de soutien offert par d'autres paliers de gouvernement, dont les Premières Nations et les intervenants qui jouent un rôle dans la préparation et l'intervention en cas de déversement d'hydrocarbures dans leurs collectivités locales.
Province de la Colombie-Britannique
Au niveau provincial, le ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique maintient un plan d'urgence en cas de déversement d'hydrocarbures en mer. Il est responsable, à l'échelle de la province, de la gestion de la préparation et de l'intervention en cas de déversement en vertu de la Emergency Program Act et du règlement connexe sur la gestion du programme de mesures en situation d'urgence.
Le plan d'urgence de la C.-B. est conforme au système de commandement des interventions et décrit l'organisation, les procédures et les obligations du gouvernement provincial pour lutter contre un déversement majeur de pétrole dans les eaux côtières de la province. Il est fondé sur deux documents directeurs : les politiques et procédures du programme d'urgence environnementale et le système de gestion des interventions en situation d'urgence de la C.-B.
Le ministère de l'Environnement est également chargé de la surveillance environnementale, ainsi que de la protection et du nettoyage de la ligne de côte intertidale et du plancher océanique relevant de la compétence provinciale.
Premières Nations
Les Premières Nations de la région de Vancouver doivent protéger leurs territoires traditionnels et assurer une bonne gérance de leurs terres et de leurs eaux. La protection de l'environnement est une priorité fondamentale pour les Premières Nations - elles utilisent leurs connaissances traditionnelles pour protéger les vulnérabilités environnementales et culturelles en cas de déversement de pétrole.
Municipalités
Les municipalités de la région de Vancouver assument de nombreuses responsabilités en cas de déversement d’hydrocarbures en milieu marin; elles doivent notamment protéger leurs citoyens des littoraux contaminés, coordonner les bénévoles, communiquer avec le public au sujet des préoccupations concernant la santé et l'environnement, et appuyer l'organisme responsable.
Port Metro Vancouver
Port Metro Vancouver (PMV) maintient une lettre d'accord avec la région de l'Ouest de la Garde côtière canadienne pour intervenir rapidement et économiquement en cas de déversements d'hydrocarbures provenant de navires ou de sources inconnues dans les eaux qui relèvent de sa compétence, tout en minimisant l'interruption des opérations portuaires. Note de bas de page 30
Conformément à la lettre d'accord, dès la notification d'un déversement dans les eaux relevant de sa compétence, VFPA doit évaluer l'ampleur et la nature du déversement et recueillir des renseignements qui pourraient aider le personnel de la GCC à planifier la stratégie d'intervention appropriée.
Parties intéressées
Différents intervenants ont également un rôle à jouer en cas de déversement de pétrole dans le port de Vancouver, comme Vancouver Coastal Health, la Oiled Wildlife Society, l'Aquarium de Vancouver, la Stanley Park Ecology Society, la Fédération maritime du Canada, la British Columbia Chamber of Shipping.
Ces organisations ont de nombreuses responsabilités, notamment, mais pas uniquement, celle d'assurer la sécurité du public, de la faune et de la navigation maritime, ainsi que celle de mener des recherches scientifiques sur la pollution des océans.
SYSTÈME DE SÉCURITÉ DE CLASSE MONDIALE POUR LES NAVIRES CITERNES
Le système de sécurité de classe mondiale pour les navires-citernes est une stratégie pluriannuelle annoncée par le gouvernement fédéral en 2012 pour appuyer son plan d'exploitation responsable des ressources. Il s'agit d'une approche de sécurité maritime composée de trois volets :
- Prévention (viser à éviter et à empêcher les déversements en mer);
- Préparation et intervention (prendre des mesures raisonnables pour intervenir aussi rapidement et efficacement que possible en cas de déversement de pétrole en mer);
- Responsabilité et indemnisation (veiller à ce que les pollueurs paient et indemniser les victimes d'un déversement de pétrole en mer).
Dans le cadre du système de sécurité de classe mondiale pour les navires-citernes, le gouvernement du Canada réalise deux grandes initiatives : le Système de commandement des interventions et la planification des interventions par secteur.
SYSTÈME DE COMMANDEMENT DES INTERVENTIONS
Le Système de commandement des interventions (SCI) est une méthode de gestion des interventions qui sert à structurer et à organiser l'intervention sur place en cas d'incident. Plus précisément, le SCI offre une structure de commandement, de contrôle et de coordination flexible et adaptable qui s'applique à toutes les interventions, quels qu'en soient le type, l'ampleur et la complexité, y compris aux interventions environnementales. Les utilisateurs peuvent ainsi adopter une structure organisationnelle intégrée pour s'adapter aux exigences d'interventions uniques ou multiples, sans être entravés par des limites administratives.
Sous la structure du SCI, chaque intervention est dirigée par un commandant d'intervention (CI). Les fonctions principales sont divisées en quatre volets : opérations, planification, logistique et finances / administration. La structure générique de SCI reproduite ci-après est souple et peut être élargie et rétrécie selon les circonstances d’un incident particulier.
Structure du SCI

Le modèle de SCI comporte également une structure hiérarchique et de surveillance. Quand ils sont affectés à une structure de SCI, les employés relèvent de leur superviseur du SCI pendant la durée de leur affectation. Une fois leur affectation terminée, ils reviennent à leur structure hiérarchique et de surveillance habituelle.
Principes du SCI
Normalisation : Le SCI établit des processus normalisés et une terminologie commune pour planifier et gérer les ressources, ce qui permet à différentes organisations de gestion des interventions et d'appui de collaborer facilement avec une organisation de SCI.
Commandement : Le CI a la responsabilité générale de la gestion de l'intervention et doit posséder la formation, l'expérience et l'expertise nécessaires pour servir en cette capacité. Le CI n'est pas toujours l'agent de plus haut rang sur place. Selon l'ampleur et la complexité de l'intervention, le CI peut confier certaines de ses fonctions à d'autres membres du personnel (p. ex., agent d'information, agent de sécurité, gestionnaire de la section de la planification, gestionnaire de la section de la logistique, etc.).
Une organisation de SCI peut être élargie en commandement unifié (CU), qui réunit les CI des principales organisations participant à l'intervention afin de coordonner une intervention efficace tout en continuant à exercer leurs propres responsabilités. Le CU crée un lien entre les organisations participant à l'intervention et constitue un forum leur permettant de prendre des décisions par consensus. Si un consensus n'est pas atteint, c'est l'organisation qui a l'autorité administrative principale qui a le dernier mot.
Planification : Dans un SCI, la gestion des interventions se fait généralement en gérant les objectifs en élaborant un Plan d'action d'intervention (PAI). Un PAI est un plan oral ou écrit qui définit les objectifs généraux, décrit la stratégie globale de gestion d'une intervention et précise les ressources et affectations opérationnelles. Les PAI indiquent aux superviseurs les orientations et les mesures à appliquer pendant une période opérationnelle donnée.
Gestion des ressources : Dans une organisation de SCI, la gestion complète des ressources nécessite des processus pour catégoriser, commander, envoyer, suivre et récupérer les ressources. Elle dresse un tableau actualisé des ressources tactiques (c'est-à-dire le personnel et l'équipement important disponibles pour la fonction opérationnelle) et des ressources de soutien (p. ex., nourriture, matériel de communications, tentes, etc.).
Communications tactiques / sur place : Il faut disposer d'un plan de communications commun pour que les intervenants puissent communiquer pendant une intervention. Le matériel, les procédures et les systèmes de communications doivent être compatibles entre les administrations. Il est possible de mettre en place plusieurs réseaux de communications selon l'ampleur et la complexité de l'intervention.
Le SCI au Canada
Le SCI est actuellement utilisé dans de nombreux organismes de la grande communauté de la sûreté et de la sécurité, pour un vaste éventail d'interventions menées à l'échelle fédérale, provinciale et territoriale.
Sur le plan provincial, divers systèmes de gestion des interventions d'urgence, fondés sur la méthode du SCI, ont été adoptés, notamment par Emergency Management British Columbia et le ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique.
Plusieurs ministères fédéraux, comme Sécurité publique Canada, le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement du Canada, l'Agence de la santé publique du Canada, Transports Canada et l'Agence canadienne d'inspection des aliments, adoptent eux aussi le SCI.
Mise en œuvre du SCI à la Garde côtière canadienne (GCC)
La GCC est en train d'adopter le SCI comme méthode de gestion des interventions et en est à la troisième année de son plan quinquennal de mise en œuvre. Les cinq volets principaux de la mise en œuvre du SCI devraient être terminés d’ici la fin de l’exercice 2017-2018 :
- Élaboration de la documentation fondamentale du SCI - (fin prévue d'ici novembre 2015);
- Formation du personnel de la GCC au SCI dans tout le Canada - (Formation appropriée de 2 800 employés de Pêches et Océans Canada et de la GCC prévue d'ici la fin de l’exercice 2017-2018);
- Conception et construction du Centre national d’intervention pour appuyer la gestion des interventions – (achèvement prévu d'ici la fin de l’exercice 2015-2016);
- Acquisition d'un Système de gestion de l’information du SCI pour suivre et gérer les mesures d’intervention – (devrait être opérationnel d'ici la fin du mois de mars 2016);
- Programme d'exercices pour vérifier l'interopérabilité avec les partenaires et valider la documentation et la formation – (les exercices du SCI doivent avoir lieu comme prévu en août 2016, à l'automne 2016 et à l'automne 2017).
PLANIFICATION DES INTERVENTIONS PAR SECTEUR
En 2013, le gouvernement du Canada a annoncé la mise sur pied d’un Comité d’experts sur la sécurité des navires-citernes chargé d’examiner le régime actuel du Canada et de proposer d’autres mesures pour le renforcer. Le Comité a publié son rapport en décembre 2013, dans lequel il formule 45 recommandations. Il souligne que le Canada a besoin d'un régime qui prend en compte les variations régionales et s'adapte à la circulation des navires, au transport du pétrole ainsi qu'aux vulnérabilités environnementales et socio-économiques.
En réponse au rapport du Comité, le gouvernement du Canada a entamé un processus de projet pilote de la planification des interventions par secteur (PIS) dans quatre secteurs pilotes, dont le sud de la Colombie-Britannique. Les plans d'intervention par secteur seront élaborés en collaboration avec tous les partenaires concernés, y compris les organismes d'intervention, les Premières Nations, les intervenants et les autres ministères fédéraux. Cette initiative tiendra compte de la géographie, des risques locaux, des sensibilités environnementales et des volumes de trafic maritime, et permettra de veiller à ce que l'équipement de nettoyage approprié soit en place et facilement accessible. Les plans d'intervention par secteur contiendront un ensemble personnalisé de normes et d'exigences pour les organismes d'intervention.
Les leçons tirées de ces quatre secteurs serviront à affiner le modèle de PIS et, à l'avenir, permettront au gouvernement du Canada de prendre en compte les possibilités de mise en œuvre de cette approche de la planification des interventions en cas de déversement dans d'autres régions du Canada.
Actuellement, la planification des interventions par secteur (PIS) en est à la phase de communications; la prochaine est l’engagement avec des partenaires. Les plans d'intervention par secteur du projet pilote devraient être prêts d'ici 2017.
Annexe D - Lexique
- ACN
- Administration centrale nationale
- AI
- Agent d'information
- AIUE
- Agent des interventions en cas d'urgence environnementale
- API
- Agent principal en intervention
- AS
- Agent de service
- ASF
- Agent de surveillance fédéral
- AVNAV
- Avis à la navigation
- BDZ
- Brigadier général Zalinski
- BGP
- Bureau de gestion de projet
- C.-B.
- Colombie-Britannique
- CA
- Commissaire adjoint
- CCCOS
- Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage
- CCDM
- Centre de coordination des mesures d'urgence
- CCN
- Centre de coordination national
- CESNC
- Groupe d'experts sur la sécurité des navires-citernes
- CIDP
- Caisse d’indemnisation des dommages dus à la pollution
- CNUE
- Centre national des urgences environnementales
- COU
- Centre des opérations d'urgence
- CRIM
- Centre régional d'information maritime
- CSP
- Commandant sur place
- DGIR
- Rapport d'incident mettant en cause des marchandises dangereuses
- EC
- Environnement Canada
- EMBC
- Emergency Management British Columbia
- FIAPP
- Fédération internationale des armateurs pétroliers contre la pollution
- GCC
- Garde côtière canadienne
- IE
- Intervention environnementale
- IFO
- Mazout intermédiaire
- LA
- Lettre d'accord
- ME
- Ministère de l'Environnement
- MPO
- Pêches et Océans Canada
- OI
- Organisme d'intervention
- PCI
- Poste de commandement d’intervention
- PE
- Protocole d'entente
- PIS
- Planification des interventions par secteur
- PMV
- Port Metro Vancouver
- PNAI
- Procédure nationale d'avis d'incident
- PNSA
- Programme national de surveillance aérienne
- PR
- Partie responsable
- R et S
- Recherche et sauvetage
- SCAT
- Technique d'évaluation du nettoyage du rivage
- SCI
- Système de commandement des interventions
- SCTM
- Services de communications et de trafic maritimes
- SIG
- Système d'information géographique
- STM
- Services de trafic maritime
- TC
- Transports Canada
- TI
- Technologie de l'information
- UE
- Unité environnementale
- VASP
- Véhicule aérien sans pilote
- WCMRC
- Société d’intervention maritime de l’ouest du Canada
- ZTM
- Zone de trafic maritime
Annexe E - Fiche technique sur la sécurité des substances présentes à bord du M/V Marathassa
Annexe F - Lettre d'accord entre Port Metro Vancouver et la Garde côtière canadienne
- Date de modification :