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#GCCDansLaFamille : Les Misson, trois générations d’officiers des SCTM

Pour célébrer le 60e anniversaire de la Garde côtière canadienne, nous réfléchissons à notre riche histoire au fil des ans. Pour plusieurs, le travail sur l’eau–et plus particulièrement à la Garde côtière canadienne–fait partie de la famille. Certains ont des parents, des grands-parents, des frères et sœurs ou des enfants qui ont travaillé à la Garde côtière. D’autres viennent d’une longue lignée d’employés de la Garde côtière, où le fait d’être #GCCFière est une question de génération. Voici leurs histoires.

Identifiant du 60e anniversaire de la Côte canadienne avec le slogan Célébrer le passé. Cap sur l'avenir.

Jessica Morneau, une officier des SCTM, dans la région centrale, a gradué du collège de la Garde Côtière à Sydney en 2018, en tant que la première 3e génération d’officier de services de communications de trafic maritimes (SCTM). Elle travaille aujourd’hui au centre de Québec, suivant les traces de son grand-père et sa mère qui y sont passés avant moi. Voici son histoire.

Mon grand-père, Lucien Misson

Lucien Misson, mon grand-père, est originaire de Havre St-Pierre et s’est inscrit à l’école de marine de Rimouski en 1957. Il a occupé son premier poste comme opérateur radio à Goose Bay. Les centres d’opérations étaient jadis situés dans les aéroports puisque les communications étaient à la fois pour la navigation et l’aviation. Il voyagé de centre en centre pendant plusieurs années, incluant Mont Joli, Rivière-Au-Renard et Anticosti ainsi qu’une saison sur le brise-glace Montcalm. Toute cette expérience lui a finalement permis d’appliquer en 1967, sur le tout nouveau poste au Contrôle de Trafic Maritime à la nouvelle station sur la base de Québec. Lui et 8 autres des candidats sont choisis, et ensemble forment l’équipe des fondateurs du centre SCTM de Québec que l’on connait aujourd’hui. Le poste offrait alors un faramineux salaire annuel de 5 521$.

Lucien Misson travaillant comme opérateur radio, dans un centre d'opérations. Concentré sur son travail.
Lucien Misson travaillant comme opérateur radio, dans un centre d'opérations. Il sourit à la caméra.

Lucien Misson travaillant comme opérateur radio, dans un centre d'opérations.

Le nouveau centre de contrôle de trafic maritime avait été créé suite à plusieurs accidents survenus sur le fleuve St-Laurent, qui venaient prouver qu’il devenait nécessaire d’implanter une communication ininterrompue sur le fleuve afin d’assurer un transit sécuritaire aux navires. Mon grand-père a donc effectué plusieurs aller-retours sur le NGCC Simon Fraser entre Montréal et Sept-Iles, afin de tester et déterminer les endroits clés pour élever les futures tours de communications qui formeront le réseau que l’on connait aujourd’hui. Le centre a finalement ouvert ses portes au printemps 1967 et mon grand-père était sur le tout premier quart de travail, lors de son ouverture à minuit. Au fil des années, Lucien Misson est rapidement devenu superviseur de quart, avant de devenir gérant du centre pour ses dernières années. Il a pris sa retraite de la Garde côtière en 1989, alors que ma mère commençait tout juste, elle aussi, sa carrière en tant qu’officier SCTM.

Ma mère, Lise Misson

Lise Misson, ma mère, a gradué de son cours d’opérateur radio à l’institut maritime de Rimouski en 1983, et a commencé en tant qu’opérateur radio à la station de Québec pour l’été. Après avoir finalement terminé le cours à Cornwall, elle a travaillé plusieurs années en tant qu’opérateur radio dans les différentes stations de Resolute Bay, Mont-Joli, Sept-Iles, Rivière-au-Renard, les Escoumins et Québec avant de devenir officier SCTM lors des fusions de 1996. Quelques années plus tard, lors de la création du logiciel de régulation de trafic maritime (INNAV), Lise est alors mère monoparentale de ma soeur et moi, et décide de se porter volontaire pour tester et aider à bâtir le programme, puisque les shifts de nuits commençaient à être difficiles. Après l’implantation officielle du programme en 2001 elle se fait offrir un poste au bureau d’aide de l’INNAV, qui assure le soutient informatique du nouveau logiciel. Quelques années plus tard, INNAV s’agrandit et est implanté dans tous les centres SCTM du Canada, ce qui lui a permis de voyager d’un océan à l’autre pour donner de la formation aux officiers.

À ce jour, INNAV est toujours le logiciel principal utilisé par les officiers SCTM, et Lise a pris sa retraite du bureau d’aide de la Garde côtière après 35 années de services en janvier 2019.

Lise Misson, travaillant comme opératrice radio.
Lise Misson comme opératrice radio.

Lise Misson, travaillant comme opératrice radio à Sept-Iles.

Mon histoire de la Garde côtière

Je peux donc facilement dire que j’ai grandi avec des histoires de bateaux. La Garde côtière a toujours eu une place dans nos soupers de famille, et même si je ne comprenais pas les problèmes ou le jargon, c’est un monde qui m’a toujours interpellé. Je me rappelle quand j’étais jeune, j’allais visiter ma mère au bureau et j’étais fascinée par les radars et tous les écrans d’ordinateurs. C’est donc pour cette raison qu’après bien des années d’études en divers sujets et différents emplois dans bien des secteurs où je n’étais pas heureuse, j’ai pris la décision de tout quitter pour tenter ma chance au collège de la GC.

Les 6 mois n’ont pas toujours été faciles, mais parce que j’avais eu ces exemples dans ma vie, je savais que le jeu en valait la chandelle. Ma mère avait toujours parlé en bien de son employeur, avait toujours été fière de travailler au sein de la Garde Côtière. J’avais aussi vu mon grand-père profiter pleinement de sa retraite, et même en sachant que la description de tâche est maintenant bien différente de celle des contrôleurs de trafic maritime du tout début (dieu merci, nous ne faisons plus de morse) je savais, grâce à lui, qu’une carrière était possible au centre SCTM.

Jessica Morneau travaillant comme agent des SCTM. Elle sourit à la caméra.
Jessica Morneau travaillant comme agent des SCTM. Elle travaille dur, regardant 4 écrans d'ordinateur.

Jessica Morneau travaillant comme agent des SCTM.

On dit souvent de la Garde Côtière que c’est comme une grande famille, et dans mon cas, c’est littéralement le cas ! Il doit y avoir quelque chose dans l’eau, car en 2021, mon cousin Jean-François Misson est lui aussi venu rejoindre la famille du SCTM de Québec!

J’ai adoré cette occasion d’en apprendre davantage et de réfléchir à cette partie de l’histoire de notre famille que je ne connaissais bizarrement que très peu. Sur ce, je souhaite un excellent 60e anniversaire à tous les employés et retraités de la Garde Côtière.

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