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Retrait réussi du pétrole en vrac de l’épave du Manolis L

En septembre 2018, la Garde côtière canadienne et ses partenaires ont réussi à retirer le pétrole en vrac de l’épave du Manolis L. La dernière étape consistait à décharger le pétrole récupéré à St. John’s pour le confier à une entreprise environnementale qualifiée. Grâce à la compétence et au dévouement de l’équipe, la menace d’un important rejet de polluants par l’épave a pu être évitée.

Le Manolis L. a coulé en 1985, dans la baie Notre-Dame, près des Îles Change, à Terre-Neuve-et-Labrador. Il se trouve à une profondeur d’environ 70 mètres.

Comment le pétrole a-t-il été retiré

L’entrepreneur, Ardent Global, a utilisé un véhicule sous-marin télécommandé muni d’un outil spécialisé pour percer la coque du Manolis L. Cela lui a permis d’avoir accès aux réservoirs du navire, lesquels contenaient des hydrocarbures récupérables.

De l’eau chauffée a été injectée dans les réservoirs pour augmenter la fluidité du pétrole. Une fois cette tâche accomplie, le pétrole a été pompé à bord du navire de sauvetage où les hydrocarbures et l’eau ont été séparés.

Les équipes et l’équipement d’intervention environnementale de la Garde côtière canadienne étaient sur place tout au long de l’opération, prêts à récupérer le pétrole qui aurait pu être rejeté.

Calendrier

Janvier 1985
  • Le navire Manolis L. naviguait en provenance de Botwood, à Terre-Neuve vers Québec avec un chargement de papier journal.
  • Le navire s’est échoué et a coulé sous 70 mètres près de Blowhard Rock, dans la baie Notre Dame. On estime que le navire contenait 462 tonnes de combustible lourd et 60 tonnes de diésel.
  • Lorsque le Manolis L. a coulé, une petite quantité d’hydrocarbures a été observée à la surface de l’eau, mais n’a pas pu être récupérée en raison de l’état de la glace de mer.
  • Au cours des 28 années qui ont suivi, on n'a signalé aucune pollution par des hydrocarbures à cet endroit jusqu’en 2013, lorsqu’une violente tempête dans le secteur a généré de forts courants océaniques en profondeur qui ont fait remonter une tache d’huile à la surface.
Mars 2013
  • On a déterminé que les hydrocarbures signalés à la surface de l’eau près des îles Change, à Terre-Neuve-et-Labrador, proviennent de l’épave du Manolis L..
  • Le 31 mars 2013, l’équipe locale d’intervention environnementale de la Garde côtière canadienne a reçu des rapports signalant la présence d’hydrocarbures à la surface de l’eau.
  • L’enquête qu’elle a menée a permis de découvrir 2 fissures dans la coque du navire, une de 56 cm (22 po) et l’autre de 30,5 cm (12 po), près l’une de l’autre. Elles laissent toutes les deux s’échapper une petite quantité d’hydrocarbures. Dès la découverte des fuites en mars 2013, la Garde côtière canadienne a confiné la pollution au moyen d’obturateurs en néoprène lestés et d’un batardeau pour récupérer les petites quantités d’hydrocarbures qui peuvent s’échapper.
Juillet 2016
  • Une évaluation technique a été réalisée pour fournir des renseignements essentiels, comme l’emplacement du pétrole dans l’épave et une estimation de la quantité restante de pétrole.
Janvier 2018
  • La Garde côtière canadienne a annoncé qu’elle demanderait aux entreprises de récupération marine qualifiées des propositions visant le retrait du pétrole qui se trouve dans l’épave.
Avril 2018
  • Un contrat évalué à 15 106 400 $ a été attribué à Ardent Global LLC.
Juillet 2018
  • Nous avons mobilisé nos membres et notre matériel d’intervention environnementale sur 2 sites opérationnels :
    • un poste de commandement à Twillingate pour superviser l’opération
    • un site de transition à Herring Neck pour nos équipes d’intervention en cas de pollution et nos navires
  • Le NGCC Earl Grey était sur place avec de l’équipement d’intervention en mer.
Août 2018
  • Les travaux de récupération du pétrole ont débuté.
Septembre 2018
  • L’opération de récupération du pétrole s’est achevée avec succès. Le pétrole récupéré a été transporté à St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), déchargé et éliminé correctement par une entreprise environnementale qualifiée.

Galerie d’images

Huile extraite de l'épave, août 2018
Le pétrole récupéré est stocké dans de grands réservoirs sur le navire Tidewater Enabler, 2018
Opération sur l'eau pour extraire le pétrole, 2018
Opération sur l'eau pour extraire le pétrole, 2018
Navires impliqués dans l'effort d'intervention environnementale, 2018
boué Smartbay
Carte indiquant l'emplacement de la boué Smartbay
Équipe d'intervention environnementale du Manolis L, 2016
Replacement de batardeau sur le site du Manolis L, 2015
Replacement de batardeau sur le site du Manolis L, 2015
Replacement de batardeau sur le site du Manolis L, 2014
Replacement de batardeau sur le site du Manolis L, 2014
Carte bathymétrique indiquant l'emplacement et la profondeur du rocher Blowhard Rock, Terre-Neuve-et-Labrador
Opérations sur le site du Manolis L
Équipe d'intervention environnementale sur le site du Manolis L
Équipe d'intervention environnementale sur le site du Manolis L
Équipe d'intervention environnementale sur le site du Manolis L
Équipe d'intervention environnementale sur le site du Manolis L

Coûts opérationnels

Les coûts associés aux opérations sur le Manolis L. depuis 2013 ont été assumés par la Garde côtière canadienne et d’autres ministères du gouvernement concernés dans le cadre des budgets de fonctionnement ministériels.

De mai 2013 à septembre 2017, nos coûts opérationnels connexes étaient de 8,2 millions de dollars.

Ce montant comprend l’évaluation technique de 6 millions réalisée en août et en septembre 2016. Cette dernière visait à déterminer la meilleure méthode de confinement ou de retrait du navire et à réduire au minimum les risques pour l’environnement.

La Loi sur la responsabilité en matière maritime explique la Caisse d’indemnisation des dommages dûs à la pollution par les hydrocarbures causée par les navires. Ce fonds a été constitué pour garantir le paiement des réclamations qui découlent de la pollution marine par des hydrocarbures provenant de navires. Le système est conçu pour atténuer le risque de non-paiement par les propriétaires de navires responsables de la pollution.

Cependant, la Loi sur la responsabilité en matière maritime limite le recouvrement des coûts aux termes du fonds à 5 ans à partir de la date où s’est produite la pollution. Dans le cas présent, il s’agit du naufrage du navire.

Si vous constatez la présence de pétrole

Signalez toute présence de pollution par les hydrocarbures le plus vite possible en composant le numéro du Service d’urgence environnementale :

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